dimanche, 04 janvier 2009
Comme un dimanche
Photo: Tour circulaire de Charles le Téméraire dite "tour de diamant" datant du XIV em siècle. Charolles. Décembre 2008. Frb©
19:20 Publié dans Balades, Certains jours ..., Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
En cette ère mon chant ne peut vivre !
"Non, mieux vaut ne pas regarder
Pour n'apercevoir pas le pire
Sur toute cette saleté rouillée
Je clignerais les yeux"
Sergueï. ESSENINE (1895-1925) . Extr. "Transfiguration" tiré de "La confession d'un voyou" suivi de "Pougatcheff". Edition l'âge d'homme. 1983.
Sergueï Alexsandrovitch ESSENINE est le grand poète lyrique de la Russie. Poète paysan, Ecrivain sans apprêts, révolté, au style spontané, il fût adoré par le peuple Russe. Grand maître d'un imagisme (qui pouvait exister sans celui des autres pays), il s'inspira de son enfance, du monde paysan, de la nature, chantant aussi des personnages hauts en couleurs comme "POUGATCHEFF". Survivant à la révolution, il la décrivit dans ses poèmes publiés sous le titre "La ballade des 26" (1925). Il épousa (le mariage fût malheureux), la danseuse Isadora DUNCAN avec qui il effectua plusieurs voyages en Europe. Une vie tumultueuse qu'il disait de "voyou" le transforma en "Homme noir", titre de son dernier recueil. S.ESSENINE finit par rejeter la transformation brutale de la Russie car l'après-révolution bolchévique allait "mécaniser" tout ce qu'il aimait chanter. "En cette ère, mon chant ne peut vivre!" criait il dès 1919 (De profundis 40 fois). Il se suicida le 28 décembre 1925, dans sa chambre à l'hôtel Angleterre à l'age de trente ans.
Nous reviendrons lors de prochains billets sur les poèmes de S. ESSENINE et notamment sur les poèmes superbes extraits de "La confession d'un voyou". A suivre donc...
Photo: Arme ancienne de combat, de révolte et de guerre, croisée par le plus curieux des hasards non loin de la Tour de Charles le Téméraire ou "Tour de diamant" qui domine le champ de foire ainsi qu'une partie de la ville de Charolles. Décembre 2008. Frb©
17:43 Publié dans A tribute to, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
samedi, 03 janvier 2009
Le murmure des forêts
La vie grouille sur le tronc coupé d'un feuillu qui a rendu l'âme, il y a bien longtemps, sous l'affront d'hommes à tronçonneuses. Après le dégel, même l'hiver, il s'y passe encore quelquechose...
Dehors, les arbres sont coupés, Dedans, on lit, devant un feu de cheminée. Nous habitons le murmure des forêts.
Photo: Plan de tronc sectionné. Dans le terrain sans la forêt, la vie reprend ses droits. Promenade et zoom sur les plus petits éléments au pays Brionnais. Décembre 2008. Frb©
14:37 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 23 décembre 2008
Vin chaud rend beau
Le point quasi névralgique du marché de Noël se trouve sur la place de la Croix-Rousse à Lyon sous le nom de "Vin chaud". Il a disparu ces derniers jours remplacé par les sapins mais on pouvait le boire encore récemment autour de la bienveillante silhouette de la statue JACQUARD (hors champ). Jadis, Le canut de la canette, ne boudait ni son vin chaud, encore moins son vin froid. Quant à nous, il nous arrive d'arroser selon la tradition, les derniers jours froids de décembre, quand dans certains quartiers, Noël, propose ses petites festivités. Car "le vin chaud tue les microbes" me dît un vieux bouliste (rigolard) qui apparemment n'en n'était pas à son premier vin chaud de la soirée et en plus "ça rend beau!" ajouta son bedonnant collègue trop joyeux pour être sobre, dans ce dialogue imprévu, sans façons, une dame à côté se mêla: "Rien ne vaut encore soupe" ! Ma foi ! chacun ses goûts, mais si vous voulez de la soupe, les amis, il y en a ! et Certains jours vous l'offre, (c'est pas tous les jours la veille de la veillée de Noël). Pour cela il suffit de descendre à l'étage en dessous de ce billet avec vos gamelles, (on fournit les croûtons). Pour les gourmands sucrés qui préféreraient passer direct aux orangettes, je vous recommande le buffet "orangettes au chocolat mat" qui se trouve à la "pâtisserie de l'éventail", il suffit de traverser la rue et vous y êtes. Adresse à cliquer ci-dessous.
http://lafindesharicots.hautetfort.com/archive/2008/12/31...
03:52 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
La première gorgée de soupe ...
Sur ce début de proverbe irlandais (cf. titre) coiffant un peu au poteau (si j'ose dire), la tiède gorgée de bière de Delerm-père, nous terminerons les agapes, avec une soupe chaude de Noël, préparée avec Amour par les marmitons de Certains jours. Mais il ne faudrait pas croire qu'à Lyon, on trouve des soupes chaudes à tous les coins de rue. Loin s'en faut ! Les festivités du 8 décembre ont un peu aidé, mais en général, comme disait ma grand-mère "ça se trouve pas sous les sabots d'un cheval", et heureusement parce qu'il y a encore moins de sabots de cheval que de soupe chaude... D'ailleurs il existe de nombreux proverbes ayant pour sujet: la soupe; tous tombant sous le sens commun (On ne dira pas "le bon sens" qui est est devenu un leitmotiv très Sarkozien, très politique en général et la soupe chaude ne fait pas de politique, ce serait plutôt le contraire, mais je m'égare...) Cette parenthèse fermée, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer quelques fragments de cette longue liste de proverbes qui vont de l'Auvergne au Brésil en passant par la Lithuanie pour le plaisir des grands et des petits:
"Celui qui s'attend à manger la soupe de son voisin passe la nuit sans dîner." Proverbe ARABE.
"Comme vous ferez la soupe, vous boirez le bouillon." Proverbe AUVERGNAT.
"De tel pain, telle soupe." Proverbe FRANCAIS. (Une variante de "telle mère, telle fille", peut être ?)
"La beauté de la femme ne fait pas grasse la soupe." Proverbe LITHUANIEN
"La première gorgée de soupe est toujours la plus chaude." Proverbe IRLANDAIS.
"La soupe fait le soldat." Proverbe FRANCAIS.
"Les paroles ne salent pas la soupe." Proverbe BRESILIEN.
"L'indécis laisse geler sa soupe de l'assiette à la bouche." Proverbe ESPAGNOL.
"Mieux vaut pas de cuiller que pas de soupe." Proverbe ALLEMAND.
"Où il y a un joli cochon, il y a de la bonne soupe." Proverbe AUVERGNAT.
"Quand il y a plusieurs cuisiniers, la soupe est trop salée." Proverbe ITALIEN
"Qui se lève tard trouve la soupe froide." Proverbe AUVERGNAT
"Soupe aux choux, au médecin ôte cinq sous." Proverbe FRANCAIS.
"Vieille viande fait bonne soupe." Proverbe AUVERGNAT.
Pour conclure je vous conseille un blog que j'aime beaucoup pour son caractère très entier et tous les milliers de petits trucs culinaires très simples, qui s'y trouvent, dont beaucoup d'idées malines sur l'art d'accommoder les restes. Ce blog s'appelle "CUISINE ECONOMIQUE DE MARYSE", je vous le recommande, il est très bien conçu. D'ailleurs vous trouverez sa recette de la "soupe topinambour" que je joins ici toujours dans la lignée de ces veilles de Noël rustiques... Recette à essayer entre autres, en découvrant cet excellent blog pas bégueule :
http://cuisineconomique.hautetfort.com/archive/2008/11/08...
Sources proverbes: Dictionnaire des proverbes et dictons par F. MONTREYNAUD, A. PIERRON, F. SUZZONI. "La sagesse du monde entier", Dictionnaires le Robert 1989.
Photo: Angle rue R. Leynaud, Montée de la grande-Côte tout au début des pentes de la Croix-rousse: les grands panneaux indiquant les points de ravitaillement à la soupe chaude durant les festivités des Lumières. Lyon. Décembre 2008.FB©
00:20 Publié dans Affiches, panneaux, vitrines, Balades, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mardi, 16 décembre 2008
Existentialisme
"Gamine en bleu chandail qui
Secouais tes boucles paille
Dans les ruines d'un bordel
A Milan après la guerre
Toi qui disais Regarde moi
Je fais l'existentialiste
Je fais l'idiote prends moi,
Je t'ai prise."
ANDRE PIEYRE DE MANDIARGUES
Ext. Cinquième cahier de poésie. "Ruisseau des solitudes". Editions Gallimard 1968.
23:55 Publié dans A tribute to, Affiches, panneaux, vitrines, Mémoire collective | Lien permanent
Stratagème amoureux pour conserver son amant
"Ne cède pas trop facilement aux avances d'un soupirant mais ne repousse pas trop durement sa demande. Fais en sorte qu'il s'inquiète et qu'il espère en même temps et qu'à chacune de tes réponses, son espoir soit soit renforcé et que ses craintes s'évanouissent. les mots qu'emploient les femmes doivent être très élégants mais sans effet, ni recherche. Rien ne plaît davantage que le ton ordinaire de la conversation."
OVIDE: "Conseils aux femmes"
Photo: Vitrine pour dames. Petits souliers dorés pour dame (à grands pieds semble t-il). Lyon. décembre 2008 ©.
18:10 Publié dans A tribute to, Affiches, panneaux, vitrines, De visu, Le monde en marche, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 08 décembre 2008
Un monde parfait
LYON: 8 décembre 2008. Vers trois heures de l'après-midi.
Juste avant les illuminations du 8 décembre, au milieu de l'après midi, la lune pointe en plein jour sa blancheur idéale. Un oiseau tourne sans cesse en prenant de la hauteur au dessus des vieux édifices. En bas, la foule commence à descendre doucement de la colline, pour se masser sur les places où se préparent les illuminations. Il y a dans Lyon, le 8, un mélange de flegme agréable et de fébrilité presque enfantine et si l'on regarde plus haut, peut être, un brin d'extase...
Photo: Lyon, pentes de la Croix-Rousse, au niveau de la rue Burdeau. Après midi du 8 décembre 2008 ©.
19:50 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
Chronique lunaire...
Nuit du 8, chiffre presque aussi emblèmatique que le serpent Ouroboros... Tandis qu'une foule monstrueuse se presse aux illuminations; de l'autre côté du pont, dans la plus grande discrétion, glisse droit de la lune, un objet mystérieux, léger comme une soucoupe...
Photo: Lune des fêtes mariales et lueurs au dessus des flots de la très belle piscine du Rhône. Lyon, juste après minuit. Le 8 décembre 2008 ©.
11:25 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
dimanche, 07 décembre 2008
Illuminations off
"Un souffle ouvre des brèches opéradiques dans les cloisons (...) Un souffle disperse les limites du foyer. "
Arthur RIMBAUD : Fragment "Nocturne vulgaire". Extr. "Illuminations".
Un soir d'automne, au Parc de la Tête d'Or. La face cachée des "Illuminations"...
Photo: Lyon. Octobre 2008 ©.
08:45 Publié dans Balades, Ciels, De visu, Mémoire collective | Lien permanent
mercredi, 03 décembre 2008
Comme un mercredi
L'être à corps de chien, bras de plume, tête d'oiseau ou nez de Pinocchio file comme un rébus sur les murs de la colline. On vous invite même à le suivre et peut être vous aidera t-il à tenir debout sur le fil, de nos billets d'oiseaux ? A suivre donc...
Photo: Quartier Croix-Rousse, pas très loin de la rue Hénon (eh oui, j'ai perdu le nom). Un soir, un mur... Décembre 2008 ©.
19:25 Publié dans Art contemporain sauvage, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, ô les murs ! | Lien permanent
mardi, 02 décembre 2008
Guirlande d'oiseaux
Interlude Alcestien
Monde à l'envers à la veille des "Illuminations". Les lumières sont dans les arbres, et les oiseaux sur les fils, comme de noires ampoules ou des rats (ailés ?) d'opéra.
Spécial dédicace à SOPHIE L.L qui m'a soufflé le titre (il faut rendre à Césarine...) et à ce cher ALCESTE qui exècre qu'on accoutre les arbres de lumignons.
Photo.Vu rue Pierre Blanc sur les Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Décembre 2008©
22:08 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, Ciels, De visu, Impromptus, Mémoire collective | Lien permanent
lundi, 01 décembre 2008
December (Comme un lundi)
Premier jour de Décembre:
On avance un peu dans le temps, et la lumière déjà, n'est plus la même...
Marchant sur le quai atonal d'une gare de province, je pense à Kl-loth, quelques jours plus tôt, capturant "l'absence-présence", vue d'un quai d'une autre province... CLICK HERE
Photo: Rails et rouille sur ciel blanc. Quelquepart entre Lyon et St Georges de Reneins. Décembre 2008 ©.
To Kl-Loth .
05:43 Publié dans Balades, Certains jours ..., De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
samedi, 29 novembre 2008
Sphères célestes
"Les astres cheminent toujours par cercles et se retrouvent semblables à eux mêmes un certain temps. En un vaste mouvement circulaire et parfait qui progresse: c'est ce qu'on appelle la chute du ciel. c'est en observant la course rythmée des astres que les anciens en étaient venus à considérer le mouvement circulaire comme le symbole de la perfection. Les savants modernes rejoignent cette vue de l'esprit quand ils proclament que toute activité vitale s'exerce suivant un rythme spiroïde ou hélicoïde. L'aile plane. le feu fait tourner la roue. Pour assembler le bois, la pierre et les métaux, il faut inventer la vis. pour compénétrer l'air, l'eau et les dominer, il faut avoir conçu l'hélice. Il faut avoir capté le feu, l'explosion dans le moteur, pour pouvoir pousser l'engin en avant.
Le Mouvement circulaire en avant est le principe de l'univers (...)"
BLAISE CENDRARS: Extr: "Archives sonores". Poésies complètes. Gallimard 1967/ 2006.
Mon "illumination". En remontant par la rue de L'Alma, j'eus cette nuit là, comme une apparition à en damner toutes les Madones du ciel et de la terre : une magnifique machine supra terrestre éclairait la rue de ses deux roues étincellantes... Comme deux mondes confirmant en silence le principe de l'harmonie des sphères, elles suggéraient encore le mouvement perpétuel jusque dans leur immobilité. "Roues de lumières"... Je croisai en journée le beau propriétaire pédalant comme un Dieu au coeur même du boulevard. La tête dans le guidon, et les cheveux au vent, un halo de phosphore l'entourait doucement, et j'en conçus pourtant l'impression familière de quelqu'un de notre saison : Le cycliste était roux...
Vu tout en haut de la rue de l'Alma sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon, une prodigieuse bicyclette tombée du ciel mais amarrée à un poteau par un "Dieu de l'automne". A signaler que les vélos des "Dieux de l'automne" sont facilement reconnaissables à leur panier sur le guidon, (dans lequel ils recueillent les noix, les châtaignes et les champignons, mais ceci est une autre histoire très harmonieuse aussi, que je vous raconterai un jour, (un certain jour ;- ) ...
Photo. Novembre 2008 ©
A special dedicace to Jacques B. Dieu des machines supra terrestres, qui sera là Lyon, le 8, quand la petite aiguille passera sur la grande, avec son pédalier en or massif au cliquement céleste de PR99 ... Harmonie des sphères oblige ! (et dédicace couplée à son vieux copain PYTHAGORE dont ne on mangera pas l'ESCARGOT)
23:45 Publié dans Art contemporain sauvage, Balades, De visu, Mémoire collective, Transports | Lien permanent
Lumignons mignons vus d'une bicyclette
Photo: toujours les boucles d'oreilles de ma copine, pendues à tous les arbres de Lyon, quand on va dans la ville, la nuit, le nez en l'air, à bicyclette... Lyon. Rue de la République. Novembre 2008 ©.
12:03 Publié dans Art contemporain sauvage, Arts visuels, Balades, De visu, Le nouveau Monde, Mémoire collective | Lien permanent
jeudi, 27 novembre 2008
Cordes magiques
Bois d'Amour sculpté
D'un phénix d'or qui danse
Les sourcils froncés à chaque syllabe
Elle pince une corde
Elle invite les étoiles et les esprits
A vider coupes et plateaux
Et lorsque mangent les lutins
On tremble et on se tait.
LI-HO (780-816)
Extr: "La montagne vide"
Anthologie de la poésie chinoise III em - XIem siècle. Traduite et présentée par P. CARRE et Z. BIANU. ED. Albin -Michel 1987.
Photo: Branches magiques dans la nuit, rue Denfert-Rochereau sur le plateau de la Croix-Rousse à Lyon. Novembre 2008 ©.
23:40 Publié dans A tribute to, Balades, Mémoire collective | Lien permanent